Se réveiller le matin à Séoul, en arpenter les rues de bon matin pour aller chercher une brique de chocolat au lait. Voir et revoir ces passages si longtemps explorés. Croiser les mêmes gens et entendre les oiseaux dans les arbres.
Puis se coucher le soir à Pékin, après avoir traversé les Hutong, le sac rivé sur les épaules. Un bœuf à la coriandre, du porc aigre-doux et du riz dans l’estomac. Et des milliers de souvenirs.
C’est beau le voyage.
Nous avons atterri à Pékin non sans encombre : une attente interminable à l’aéroport Gimpo de Séoul, puis installation dans l’avion qui ne bougera pas pendant près de 5h (et nous non plus, vissés dans nos sièges, sans aucune information) et enfin un vol de 2h qui se solde par d’interminables turbulences et des trous d’air à vous faire rendre votre déjeuner. On a appris entre temps qu’un typhon gigantesque s’est abattu sur Pékin, empêchant tout vol de décoller ou d’atterrir. Mais passons.
C’est un plaisir incommensurable que de revenir ici, 2 ans jour pour jour après notre tour du monde. On s’est installés à la Red Lantern, la même Guest House qu’il y à deux ans, au cœur des Hutongs. Et les souvenirs remontent. On est ravis et tellement heureux d’être là. On a l’impression que c’était hier. On reconnaît le trottoir, le petit bouiboui au 2ème étage d’un immeuble où l’on a mangé, les boutiques…
Avant de prendre l’avion, on vous avait laissé à Jeonju. J’ai été attaquée de façon perverse par un énorme rhume assorti d’un peu de fièvre qui m’a mise hors course 1 journée. N’ayant ni gros sel, ni citron ni miel ni thym (sic) sur nous, le seul remède que nous avons eu a été… la patience (et des inhalations de vapeur). On a donc profité de notre dernière journée à Jeonju pour aller visiter les espaces encore non explorés de la ville. On file manger un bibimbap (le dernier !) et sur qui tombe-t-on ? Jeon, qui nous tape amicalement sur l’épaule et est ravi de nous revoir. Il me paie de nouveau une glace en me tirant par le bras pour m’emmener là ou les glaces sont en « soldes ». On lui explique qu’on voulait aller visiter le marché de Namun. Le voilà qui nous emboîte le pas pour nous emmener l’explorer. Puis à force de discussion, il nous entraine dans un café au 2ème étage d’un immeuble délabré. « Copi shop » nous dit-il. On se demande où on est. Il monte des escaliers sombres, pousse une porte déglinguée et derrière… il y a quelques vieux canapés, des tables basses défraîchies et deux hommes qui dorment assis devant une tasse de café.
C’est incroyable ce qui se cache au dessus de nous et dont on ne soupçonne même pas l’existence… ! Une petite dame nous accueille, intriguée de voir débarquer deux étrangers. Elle fait des efforts surhumains pour nous permettre de commander. Et Jeon nous raconte sa vie. Il nous montre des photos de lui il y à 30 ans. Là avec sa femme, et là après un marathon qu’il a couru. C’est fou ce qu’il n’a pas changé. On profite de son absence pour essayer de régler l’addition, mais le bougre a déjà tout payé. L’après-midi avance, alors nous prenons congé en lui promettant une fois de plus de lui écrire. Pas 5 min qu’on attend le bus que re voilà Jeon qui arrive et nous dit qu’on va prendre un taxi. Avant qu’on ait eu le temps de protester, on était assis à l’arrière. Il indique au chauffeur notre destination puis me colle un billet de 10.000 won dans la main pour payer le taxi (ce qui est beaucoup trop !). Il m’engueule vertement mais gentiment (comme les papis savent faire) quand je tente de lui rendre. « I’m a rich man« , me dit-il. Il nous dit au revoir et nous laisse à l’arrière du taxi, avec son billet pour payer la course. Il est incroyable.
On termine notre après-midi en prenant le frais sur un lac au Nord de la ville. Et on décide de se la jouer romantique en louant un pédalo dragon qui nous permet d’explorer le lac, ses nénuphars tandis que le soleil se couche.
Le lendemain, nous sommes de retour pour notre dernière après midi à Séoul. On profite de la gratuité du Musée National de Corée pour en apprendre davantage sur ce qui fait la renommée artistique de la Corée dans les salles de vente aux enchères : le Celadon. Cette céramique bleue / verte d’une finesse incroyable ne nous a pas laissé indifférents. On déambule parmi les vases, les portes encens et autres objets pendant des heures.
La boucle est bouclée. Après plusieurs centaines de kilomètres parcourus, des dizaines d’heures passées dans les bus, des dizaines d’autres à les attendre, des bonnes frayeurs, des kilos de kimchi avalés, des litres de sueur absorbés par nos vêtements, d’excellentes surprises, des mètres de gimbap ingurgités et des milliers de quasi insolation… nous sommes de retour à notre point de départ. La Corée du Sud aura été de bout en bout, un ravissement continu et une excellente surprise.
Il nous reste une semaine de voyage encore. Restez connectés, on vous donne des nouvelles bientôt !
Céline et Guy
Bon retour à Pékin ! Nous avons aussi réservé à la Red Lantern, sans savoir que c’était aussi votre pied à terre !
Ce petit papi m’a effectivement l’air incroyable, ce doit être une rencontre qui marque et qui fait qu’on aime voyager.
Superbe voyage en Corée…
J’ai hâte de voir quelle va être votre périple en Chine : quels lieux vous allez revoir, quels endroits nouveaux vous allez découvrir… Vite vite la suite !
Il est génial Papi-Jeon ! Vous faire une petite découverte de trucs insoupçonné ! C’est vraiment chouette !
Je l’adore aussi ce papi!!! il est trop chou!!! c’est chouette ces rencontres et découvertes!!
De retour sur Pekin… nostalgie!!
Vivement la suite! bisoo